Nectar, pollen et miellat

A l'exception de l'eau, les abeilles dépendent exclusivement du monde végétal pour leur alimentation. Leur nourriture est constituée de nectar et de pollen, auxquels s'ajoute régulièrement le miellat. Les abeilles sociales et solitaires sont regroupées au sein de la super-famille des Apoïdes - ou Apoidea - qui comporte environ 20.000 espèces recensées sur le monde et plus de 300 espèces en Belgique. Ce régime exclusivement végétarien, les distinguent notamment des guêpes (super-famille des Vespoidea) et des fourmis (super-famille des Formicoidea). Dans la classification biologique, les abeilles, guêpes et fourmis font partie de l'ordre des Hyménoptères au sein de la classe des Insectes.

 

Le nectar est le liquide riche en sucres produit par les nectaires, organes glandulaires souvent situés à la base des pétales des fleurs. Il est sécrété à partir de la sève organique de la plante. C'est la ressource énergétique principale, avec le miellat.

 

Le miellat est une déjection sucrée d'origine animale. Récolté par les abeilles lorsqu'il est produit en grande quantité, le miellat est produit par des insectes parasites de végétaux. Ce sont principalement des hémiptères homoptères (pucerons, cochenilles, psylles) qui possèdent des pièces buccales capables de sucer la sève élaborée au travers des tissus de la plante hôte.

 

Les grains de pollen sont produits au niveau des anthères, sacs à deux loges situés dans la partie supérieure des étamines. Bien que la composition du pollen soit très variable, les protéines y sont particulièrement bien représentées (de l'ordre de 20%). Cette nourriture riche en azote est particulièrement importante lors de l'élevage des larves au printemps.

 

Les plantes nectarifères, pollinifères et productrices de miellat sont des plantes apicoles ou plantes-ressources pour les abeilles. Habituellement, on les désigne aussi sous le vocable de plantes mellifères. Dans le souci du respect des règles de l'étymologie, cette terminologie devrait normalement être réservée aux plantes nectarifères ou productrices de miellat. Dès lors, une plante exclusivement pollinifère (le noisetier, par exemple) ne peut être qualifiée de plante mellifère. Mais dans le langage courant, les plantes mellifères sont devenues synonymes de plantes apicoles. Même s'il ne s'agit pas d'une erreur grave, encore faut-il être conscient de cet abus de langage.

Les principales plantes apicoles sont présentées dans le tableau suivant :

Bientôt la carte des potentialités apicoles

Cette cartographie des potentialités apicoles en Wallonie est actuellement expérimentale. Elle fera prochainement l'objet d'une description méthodologique, ainsi que d'une analyse de sa pertinence théorique et de sa validité pratique. Cette cartographie a pour objectif de distinguer les localisations les plus favorables en matière de ressources alimentaires potentielles pour les colonies ou les ruchers. Elle doit aussi permettre de réaliser une évaluation comparative de ces potentialités, mais aussi des menaces (risques d'intoxications agrochimiques) en fonction des localisations choisies sur le territoire concerné.